en Centre de détention de Châteaudun

Maliroots, AN KA TAA ! – Voyage initiatique au cœur de l’Afrique
Ladji Diallo nous plonge au cœur de son grand voyage initiatique dans le pays de ses ancêtres. Une rencontre choc entre le jeune banlieusard qu’il était et la terre d’Afrique, regorgeant de son art de vivre, du feu de sa parole, de la poésie du fleuve Niger, de ses griots, de sa musique, de sa danse. Cette Afrique qui révèle au jeune Ladji venu de France le conteur qui sommeillait dans sa grotte intérieure.
Comment ce conteur va-t-il nous immerger dans cette belle Afrique ? Comment allons-nous assister à la naissance de la parole en lui ? Comment la réalité de jeunes migrants va-t-elle s’articuler avec la sienne ? Si Ladji était né au Mali, la France serait-elle devenue son Eldorado ?

• Les détenus du centre rencontrent le conteur pour un échange sur l’oralité et le parcours de vie de l’artiste et la représentation du spectacle.

ACTIONS À L’ANNÉE
Les activités culturelles du Centre de Détention de Châteaudun sont mises en place dans le cadre d’une convention de partenariat entre le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) d’Eure-et-Loir et la Ligue de l’Enseignement 28, depuis 2007. Tous les champs artistiques et socioculturels sont développés et c’est la diversité de ces propositions qui permet de décloisonner la prison.

Ces actions répondent à trois grands objectifs principaux
• Permettre aux détenus de se constituer une culture artistique personnelle riche et cohérente, et profiter du temps de la prison pour s’interroger sur les valeurs de la République, de la citoyenneté.
• Développer et renforcer leur pratique artistique, être acteurs de débats tels que la discrimination, l’égalité femmes-hommes…
• Permettre la rencontre directe des artistes et des œuvres, et d’intervenants en lien avec les valeurs du vivre-ensemble, permettre également la fréquentation de lieux culturels par le biais des permissions de sorties culturelles.

Les impacts sur les personnes détenues sont forts car chacune de ces activités développe l’intégration de chacun à la société, pour lutter contre la marginalisation lors de leur réinsertion. Ces espaces d’expression offrent un véritable exutoire pour les émotions, les détenus développent une meilleure confiance en eux, valorisent leur image, se reconstruisent, pour mieux faire face ensuite aux problématiques quotidiennes de la détention. Ils s’engagent dans un groupe, ont confiance en l’autre et développent des savoir-être (écoute, dialogues…) qui leur permettent d’expérimenter un meilleur vivre-ensemble.
Pour les personnes détenues, participer à un projet artistique et culturel du début à la fin les amène à se responsabiliser, à se valoriser, à être fier d’elles. Cela impacte forcément ensuite sur leur parcours de peine. Ils peuvent en effet se remobiliser pour poursuivre leurs projets personnels et professionnels par la suite : recherche d’emploi, cours scolaires… et ainsi réduire le plus possible le risque de récidive.