LE VOYAGE DE TEIKI – conte et danse de Polynésie – CÉLINE RIPOLL

MERCREDI 16 NOVEMBRE 2022
16h
à partir de 7 ans
durée 1h10
gratuit
réservations
02 37 62 83 32

LUCÉ
Médiathèque George Sand
6 rue Pasteur

Céline Ripoll
conte
danse
ukulélé

« Le voyage de Teiki – conte et danse de Polynésie »
Au bord du lagon, les enfants se moquent de Teiki : « Ta mère, c’est pas ta mère, ta mère, c’est ta grand-mère, tu n’es le fils de personne ! » Lorsqu’il apprend le secret de ses origines, le garçon taille sa pirogue et part seul sur l’océan affronter le terrible Roi-aux-dents-qui-claquent, responsable du malheur des siens. Suivons Teiki dans sa quête trépidante au cœur de la Polynésie, entre respect de la nature et de la sagesse des anciens.

Céline Ripoll
“… Alors que je cherchais une histoire bien précise, je me suis retrouvée à écouter durant des heures, en français, souvent en tahitien ou marquisien, une multitude de légendes, des bouts d’épopées, des mythes, des morceaux du chant de la création du monde. Ces paroles m’étaient données par les Anciens, je les écoutais, enregistrais, traduisais. Il ne m’apparait qu’aujourd’hui que l’on m’a donné bien plus ; des trésors, la mémoire, le livre sacré, les racines d’un peuple, je suis entrée dans les codes d’une transmission orale.
De retour en Septembre 2005, bouleversée, je ne me sentais pas à ma place pour pouvoir raconter ces histoires. L’élan est venu d’une parole qui m’a poussée comme une main qui vous déséquilibre et vous oblige à faire un pas sur un fil au-dessus d’un gouffre. C’est Débora Kimitete qui, avec ce regard sombre qu’ont les polynésiens, m’a dit, « Oui tu vas te tromper, tu n’es pas polynésienne et des choses vont t’échapper, mais l’offense n’est pas de se tromper, c’est de se taire alors que les vieux ont parlé. C’est à toi qu’ils ont donné, alors raconte« .
De ce jour, j’ai commencé à raconter les légendes polynésiennes que l’on m’avait transmises. Il y avait une dimension, une puissance que j’avais sentie aux îles Marquises que je ne pouvais trouver dans les mots, alors malgré moi, sans que je ne puisse le contrôler, j’ai commencé à danser les histoires. Je me suis inspirée des gestes que j’avais vus. Pour ordonner, canaliser, comprendre, j’ai demandé des conseils à Jane Burns, chorégraphe haïtienne vivant à Paris et j’ai affiné, choisi les mouvements, appris des chants en tahitien, marquisien, j’ai mixé le tout, et mes premiers spectacles chantés et dansés sont nés…”